Ne jetez pas votre argent par les fenêtres

La valeur Uw (« w » signifie fenêtre, ou window en anglais) indique la capacité d’isolation thermique de la fenêtre complète. Plus cette valeur est basse, moins de chaleur est perdue. Une fenêtre avec une valeur Uw de 1,1 W/m²K laisse donc passer moins de chaleur qu’une fenêtre avec une valeur Uw de 1,5 W/m²K.

La valeur Uw est une combinaison de trois éléments : la valeur Uf (« f » pour cadre, ou frame en anglais) – qui mesure la capacité d’isolation des profils de la fenêtre –, la valeur Ug (« g » pour verre, ou glass en anglais) – qui correspond à la performance du vitrage –, et le type d’intercalaire, la pièce située entre les couches de verre dans les vitrages doubles ou triples. Autrefois, les intercalaires étaient presque toujours en aluminium, mais ce matériau conduit bien la chaleur et isole donc mal. Les nouveaux intercalaires thermiquement améliorés sont fabriqués à partir de matériaux composites à base de fibres de verre ou d’une combinaison d’inox et de polycarbonate. Ces matériaux offrent une meilleure isolation, ce qui élève la température des bords du vitrage (d’où le nom « intercalaires warm edge », ou bords chauds).

Les profils de fenêtre avec une faible valeur Uf utilisent principalement trois matériaux : le PVC, le bois et l’aluminium. Les fenêtres en PVC offrent en moyenne de meilleures performances d’isolation thermique que celles en bois, tandis que le bois isole mieux que l’aluminium.

Outre le matériau, la capacité d’isolation des profils de fenêtre dépend également de leur structure. Pour améliorer l’isolation des profils en aluminium, les fabricants insèrent une bande isolante en polyamide entre les faces intérieure et extérieure. Plus cette rupture thermique est épaisse, plus la valeur Uf est faible et meilleure est la performance thermique des profils. Les fenêtres en aluminium les plus isolantes sont produites avec des joints intégrés directement lors du processus de fabrication, ce qui garantit une meilleure étanchéité à l’air et à l’eau.

Pour les profils en PVC, la capacité d’isolation est déterminée par le nombre de chambres d’air (cavités) à l’intérieur du profil – plus il y en a, mieux c’est, car l’air immobile dans ces cavités agit comme isolant –, et par la conductivité thermique du matériau de renforcement. Les renforts en acier galvanisé, bien qu’efficaces, conduisent mieux la chaleur et isolent moins que la mousse rigide en PVC. Dans la dernière génération de fenêtres en PVC, les renforts en acier ont été remplacés par des fibres de verre intégrées dans le profil ouvrant lors du processus d’extrusion (un procédé où un matériau malléable est poussé à travers une matrice). Grâce à cette technologie, même les profils très fins peuvent atteindre des niveaux d’isolation exceptionnels.

Les fabricants de fenêtres en bois scient parfois les profils sur leur longueur et insèrent un bloc isolant entre les deux parties. D’autres fabricants améliorent les performances thermiques de leurs profils en bois en combinant différentes essences avec des densités variées.

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Un double vitrage classique des années 80 et 90 a une valeur Ug de 2,9 à 2,8 W/m²K. Le vitrage à haut rendement atteint 1,1 à 0,8 W/m²K, et pour un triple vitrage, cette valeur peut descendre jusqu'à 0,5 W/m²K. Plus la valeur Ug est basse, plus vous économisez sur vos coûts énergétiques et moins vous ressentez l'effet de parois froides, cette sensation que vos fenêtres diffusent du froid.

Cependant, pour les rénovations, le triple vitrage n'est pas toujours la meilleure option. Si vos nouvelles fenêtres ont une meilleure performance isolante que les murs dans lesquels elles sont installées, il existe un risque de condensation sur les murs plus froids. De plus, les cadres avec triple vitrage sont environ 20 % plus chers que les cadres classiques avec double vitrage à haut rendement. Cela s'explique par l'épaisseur et le poids du triple vitrage, qui nécessitent des cadres et des charnières plus robustes et plus larges. Par conséquent, le triple vitrage est souvent trop épais et trop lourd pour s'adapter à des cadres de fenêtres existants.

Une alternative possible – mais coûteuse – au triple vitrage est le vitrage sous vide. Ce type de vitrage a une très faible valeur U (0,4) tout en étant extrêmement fin (8,15-8,3 mm).

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La performance thermique des fenêtres dépend évidemment aussi de leur installation. Il est essentiel que la jonction entre les profils de fenêtre et les murs soit parfaitement étanche à l'eau et à l'air, y compris sous le rebord de fenêtre. Se contenter d'un enduit et de mousse PU n'est pas suffisant. Lors du durcissement de la mousse PU, des microcanaux d'air peuvent se former, tandis que l'enduit peut développer des fissures avec le temps. Pour sceller efficacement et durablement un joint de fenêtre, il est recommandé d'appliquer une pâte, un ruban ou un mastic étanche à l'air et à l'eau. Il est également important d'utiliser une mousse PU capable de résister aux mouvements des joints.

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Dans une enveloppe de bâtiment parfaitement isolée, les fissures et ouvertures sont soigneusement bouchées. Cela empêche cependant un apport d'air suffisant pour renouveler l'air intérieur avec de l'air extérieur frais et riche en oxygène. Ouvrir une fenêtre de temps en temps ne suffit pas. Il est nécessaire qu'un apport d'air frais soit assuré en continu, jour et nuit, pour remplacer l'air vicié évacué.

Lors du remplacement des fenêtres, réfléchissez donc également au système de ventilation que vous souhaitez installer. Si vous optez pour un système C, des grilles doivent être prévues sur les fenêtres des pièces sèches où l'air doit être introduit (mais jamais sur les fenêtres des pièces humides comme la cuisine, la salle de bain ou les toilettes, car c'est là que l'air vicié doit être évacué). Avec un système D, cela n'est pas nécessaire. Un système de ventilation C introduit naturellement l'air frais à travers des grilles sur les fenêtres ou les murs, tandis qu'une unité de ventilation extrait uniquement l'air vicié des pièces humides. Avec un système D, l'air extérieur est également aspiré par l'unité de ventilation centrale, qui préchauffe l'air grâce à la chaleur récupérée de l'air intérieur évacué.

La nouvelle génération de grilles de fenêtre introduit l'air extérieur de manière économe en énergie et contrôlée. Un clapet anti-retour auto-réglable garantit un débit constant d'air frais, même en cas de vent fort. Cela évite qu'un excès d'air froid extérieur n'entre dans votre maison, vous obligeant à chauffer davantage ou à subir des courants d'air. Pour les chambres situées le long de routes bruyantes, des grilles acoustiquement isolées existent pour réduire les nuisances sonores extérieures.

Quel que soit le type de grilles que vous choisissez, veillez à les laisser toujours ouvertes et à les nettoyer au moins une fois par an avec un aspirateur ou une brosse. Les parties en aluminium peuvent être nettoyées avec un chiffon humide et une solution d'eau et de détergent.


Image : Deceuninck

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Pour éviter la surchauffe dans votre maison, il est conseillé d’installer des protections solaires extérieures dès la pose de nouvelles fenêtres, sur les trois façades exposées au soleil – l’est, le sud et l’ouest. Des protections solaires mobiles peuvent être ajoutées ultérieurement, mais cela n’est pas toujours la solution la plus esthétique, sauf si vous optez pour des screens fonctionnant à l’énergie solaire. Ces écrans solaires ne nécessitent aucun câblage électrique ni travaux de découpe ou de perçage pour être connectés à une prise intérieure.

Les protections solaires extérieures sont beaucoup plus efficaces contre la chaleur que celles installées à l’intérieur. Avec des protections intérieures, une partie de la chaleur solaire est déjà entrée lorsque vous tentez de la bloquer. Elles peuvent réduire jusqu'à 40 % de la chaleur solaire, tandis que les protections extérieures peuvent en bloquer jusqu’à 90 %. Les screens sont la solution la plus efficace pour empêcher la lumière directe du soleil d’entrer. En les laissant baissés toute la journée, ils peuvent réduire la température de votre maison jusqu'à 6 degrés pendant une vague de chaleur.

Outre le type de protection solaire, son mode de commande est essentiel. Si vous abaissez vos screens seulement en rentrant chez vous le soir, ils auront peu d'effet sur la surchauffe accumulée au cours d'une journée chaude. La solution la plus efficace est une commande automatique qui positionne la protection solaire au moment opportun, sans intervention de votre part.

Si vous n’avez pas de système domotique ou si vous ne souhaitez pas installer un moteur automatique avec des capteurs de température ou de rayonnement solaire sur votre façade, il existe désormais des screens auto-régulants. Ces protections intelligentes ne nécessitent ni capteurs supplémentaires ni domotique. Elles combinent vos préférences d’utilisation (jours, horaires et pièces où vous souhaitez une commande automatique) avec des paramètres météorologiques tels que la température et l’ensoleillement, pour ajuster automatiquement vos screens en fonction des conditions.


Images : Renson  

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Lors du remplacement de vos fenêtres, diverses primes sont disponibles. Informez-vous également sur les exigences en matière de ventilation pour être éligible à ces primes.

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